Tout est accompli

Tout est accompli

Lecture: Matthieu 27:45-54 – Luc 23:44-49

Depuis la sixième heure jusqu’à la neuvième, il y eut des ténèbres sur toute la terre. Et vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une voix forte:Eli, Eli, lama sabachthani? c’est- à- dire:Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as- tu abandonné? Quelques- uns de ceux qui étaient là, l’ayant entendu, dirent:Il appelle Elie. Et aussitôt l’un d’eux courut prendre une éponge, qu’il remplit de vinaigre, et, l’ayant fixée à un roseau, il lui donna à boire. Mais les autres disaient:Laisse, voyons si Elie viendra le sauver.
Jésus poussa de nouveau un grand cri, et rendit l’esprit.
Et voici, le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas, la terre trembla, les rochers se fendirent, les sépulcres s’ouvrirent, et plusieurs corps des saints qui étaient morts ressuscitèrent. Etant sortis des sépulcres, après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la ville sainte, et apparurent à un grand nombre de personnes.
Le centenier et ceux qui étaient avec lui pour garder Jésus, ayant vu le tremblement de terre et ce qui venait d’arriver, furent saisis d’une grande frayeur, et dirent:Assurément, cet homme était Fils de Dieu.

Il était déjà environ la sixième heure, et il y eut des ténèbres sur toute la terre, jusqu’à la neuvième heure. Le soleil s’obscurcit, et le voile du temple se déchira par le milieu.
Jésus s’écria d’une voix forte:Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et, en disant ces paroles, il expira.
Le centenier, voyant ce qui était arrivé, glorifia Dieu, et dit:Certainement, cet homme était juste.
Et tous ceux qui assistaient en foule à ce spectacle, après avoir vu ce qui était arrivé, s’en retournèrent, se frappant la poitrine. Tous ceux qui connaissaient Jésus, et les femmes qui l’avaient accompagné depuis la Galilée, se tenaient dans l’éloignement et regardaient ce qui se passait.

Nous entrons dans le grand silence du tombeau. « Tout est accompli » sont les dernières paroles prononcées par le Christ en croix. C’est par ces mots que s’est terminée sa lente agonie. La nature elle-même s’est associée au scandale de sa mort. Les ténèbres, le voile du Temple qui se déchire … seul le centenier romain a discerné la portée de ce drame et sera le premier païen à confesser la divinité du Christ.
On peut imaginer le désarroi des disciples. Le beau rêve de restaurer Israël s’achève dans une mort infâme … « nous pensions que serait lui qui allait délivrer Israël ». Comment se sont-ils retrouvés, terrés dans la chambre haute dans l’attente de leur propre arrestation ?
Pendant toute la nuit et tout au long de cette terrible journée ils vont se remémorer les temps forts de leur vie avec Jésus, mais finalement tout cela n’était qu’illusion, on ne change pas le cœur des hommes et les projets les plus fous et les plus beaux se heurtent toujours à la bêtise et à l’égoïsme de ceux qui s’accrochent à leur pouvoir.
Il va falloir reprendre le chemin de la vie ordinaire, même si rien ne sera vraiment plus comme avant.
Ce doute qui ronge leurs cœurs n’est-il pas à l’image de nos propres doutes devant la faiblesse d’un Dieu qui se laisse clouer sur une croix plutôt que de manifester sa toute puissance. Peut-être faut-il passer par ce chemin avant de découvrir l’extraordinaire lumière du matin de Pâques.

Prière : « Seigneur, en ce jour qui précède ta résurrection je veux m’associer à l’angoisse de tes disciples. Combien de fois, comme eux, je me laisse envahir par le doute, les questions sans réponses, plutôt que de regarder à la merveilleuse nouvelle de ta résurrection »

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