« Es-tu le Christ ? »

« Es-tu le Christ ? »

Lecture: Luc 22:63-71

Les hommes qui tenaient Jésus se moquaient de lui, et le frappaient. Ils lui voilèrent le visage, et ils l’interrogeaient, en disant:Devine qui t’a frappé. Et ils proféraient contre lui beaucoup d’autres injures.
Quand le jour fut venu, le collège des anciens du peuple, les principaux sacrificateurs et les scribes, s’assemblèrent, et firent amener Jésus dans leur sanhédrin. Ils dirent:Si tu es le Christ, dis- le- nous. Jésus leur répondit:Si je vous le dis, vous ne le croirez pas; et, si je vous interroge, vous ne répondrez pas. Désormais le Fils de l’homme sera assis à la droite de la puissance de Dieu. Tous dirent:Tu es donc le Fils de Dieu? Et il leur répondit:Vous le dites, je le suis. Alors ils dirent:Qu’avons- nous encore besoin de témoignage? Nous l’avons entendu nous- mêmes de sa bouche.

« Qu’avons-nous encore besoin de témoignage ? »
Le corps lacéré par le fouet, la tête couverte du sang qui a coulé des blessures produites par les épines qui ont déchiré sa peau, le visage tuméfié par les coups répétés des soldats …
Il n’a plus rien d’un roi glorieux. Il a pris les traits de tous les suppliciés du monde, victimes de la barbarie des hommes, Auschwitz, Hiroshima, le génocide Rwandais … toute cette folie des hommes se trouve récapitulée dans ce Juste qui va mourir en prenant sur lui tout le péché du monde. On a fait venir des témoins qui se sont tous contredits, il ne reste plus que sa propre parole pour le condamner à mort. « Es-tu le Christ ? »
Il ne se défile pas mais voit plus loin que le drame qui se joue dans cette parodie de justice. Il voit déjà la gloire qui l’attend, siégeant à la droite du Dieu tout puissant.
« Tu es donc le Fils de Dieu ? »
S’en est trop pour ces responsables religieux qui auraient dû être les premiers à reconnaître sa messianité. Ils s’enferment dans un refus éternel et condamnent à mort le Fils du Dieu très haut, avec le fol espoir que sa mort viendra rétablir le calme et la paix parmi le peuple.
Les paroles de Caïphe prennent tout leur sens : « c’est votre avantage qu’un seul homme meure pour le peuple et que la nation ne périsse pas tout entière. » (Jn 11:50)

Prière : « Seigneur fallait-il que tu passes par ce chemin de douleur absolue pour entrer dans ta gloire et ainsi racheter un peuple qui t’honore et qui t’aime. Je fais silence sur ce drame et ne peux dire que : « pour moi, pour moi ! »