Pâques 2016

Pâques 2016

Petit-déjeuner pascal.

 

Bienvenue à ce petit déjeuner pascal !

Nous nous sommes mis en route tôt ce matin…un peu comme les femmes qui au 1er matin de Pâques se sont levées à l’aube pour aller au tombeau. Elles ne sont pas parties le cœur léger  puisqu’elles allaient embaumer le corps de celui qu’elles aimaient. Mais au bout de leur chemin, elles ont découvert le tombeau vide et sont devenues les témoins d’une grande nouvelle qui allait bouleverser leur vie.

C’est cette grande nouvelle que nous fêtons aujourd’hui, qui nous a rassemblés dans ce moment de communion festive. Alors je vous invite avant de commencer ce déjeuner à vous saluer les uns les autres, comme d’autres chrétiens le font en ce jour de pâques par un joyeux « Jésus est ressuscité » … « Il est vraiment ressuscité ! ».

 

Culte

 

Bienvenue à tous ceux qui nous ont rejoints.

C’est jour de joie aujourd’hui ! Cela semble peut être incongru après les évènements de cette semaine et pourtant plus que jamais le message de Pâques résonne comme un cri d’espérance J’aimerais que ce culte soit sous le signe de la joie et que tous ensemble, jeunes et moins jeunes  nous puissions rendre gloire à notre Seigneur ressuscité ! Je vous invite donc à chanter

 

Prière

 

Seigneur, ce jour de Pâques est jour de joie parce que la vie a vaincu la mort. Nous voulons te dire notre joie d’être rassemblés ce matin pour fêter ensemble ta résurrection. Tu es vivant au milieu de nous. Que ta lumière brille sur ton Eglise et que ton Esprit nous inspire des paroles justes et des louanges qui t’honorent.

Que ta Parole qui sera partagée embrase nos cœurs comme au lendemain de Pâques pour 2 de tes amis

Nous savons qu’aujourd’hui partout dans le monde, des chrétiens d’horizons divers ont célébré, célèbrent, ou célèbreront ta résurrection et nous voulons associer nos voix aux leurs pour te chanter d’un même cœur et d’un même esprit.

« A toi la gloire, ô ressuscité » in standing ovation!

 

Introduction à la louange

 

Vendredi soir nous avons fait mémoire dans le recueillement et la méditation de la passion du Christ, nous avons rappelé la nuit de ses souffrances et de sa mort.

Je ne peux m’empêcher de rapprocher ces évènements de l’actualité.

La haine et la violence contre l’homme Jésus, la condamnation à mort au nom de la religion de Jésus, Fils de Dieu pour cause de blasphème me font penser au déchainement de haine et de violence qui ces derniers mois, cette dernière semaine a semé la mort parmi les hommes et particulièrement dans certaines régions du monde parmi des chrétiens, tout cela au nom de la religion. Me vient alors la question «  Seigneur où est ta victoire ?  Nous proclamons ta résurrection depuis 2000 ans et il nous semble parfois voir autour de nous que le règne du mal » ; Oui la résurrection du Christ et sa victoire sur le mal ne sont pas des évidences pour qui ne voit pas avec les yeux de la foi.

Elles ne l’ont pas été non plus pour les amis de Jésus !

Devant le tombeau vide, les femmes sont remplies de crainte, Les hommes disent de celles qui leur annonce la nouvelle « elles ont perdu la raison » Marie pleure dans le jardin parce qu’elle pense qu’on a subtilisé le corps de Jésus, les amis d’Emmaüs repartent tristes et désespérés dans leur village alors qu’on leur a dit qu’il est ressuscité…

Pas si facile de croire en la résurrection même si Jésus leur en avait parlé avant sa mort !

On aurait bien aimé une vision grandiose qui aurait prouvé cette résurrection mais rien de tout cela. Quand ils voient Jésus lui-même, ils ne le reconnaissent pas. Seuls des signes leur sont donnés.

J’ai disposé sur la table quelques objets qui nous parlent de ces signes

 

Une pierre : lorsque les femmes arrivent au tombeau elles ne voient que la pierre roulée et le tombeau vide, l’absence.

 

Une silhouette qui représente une parole donnée par un messager qui leur dit qu’il est vivant…cette parole ne constitue pas une preuve, il faut encore la croire !

 

Un linge plié : l’évangéliste Jean raconte que lorsque Jean et Pierre arrivent en courant  troublés par ce que Marie leur a dit, ils trouvent eux aussi le tombeau vide et les linges qui enveloppaient le corps de Jésus étaient pliés. Jean a vu et il a cru…

 

Pour Marie le signe c’est Le son d’une voix aimée : Marie  pleurait et au travers de ses larmes elle a vu un homme qu’elle a pris pour le jardinier mais en entendant son nom, son regard a changé  elle a reconnu l’insoupçonnable et s’est écrié « Rabbouni » toute à sa joie de reconnaître alors le ressuscité.

 

Le pain. Les amis d’Emmaüs nous raconte Luc, n’avaient pas non plus reconnu l’homme qui marchait à leur côté mais lorsqu’il a partagé  le pain  leurs yeux se sont ouverts et ils sont repartis pour annoncer que Jésus était ressuscité.

Que des signes donc une pierre roulée, une absence, un linge plié, une voix aimée, un pain partagé mais des signes qui ont fait naître en eux la foi et qui ont fait d’eux des témoins de la résurrection.

 

Ce matin c’est de notre foi que nous témoignons !

Je n’ai moi non plus aucune preuve à avancer pour attester de ce que je crois mais seulement des signes qui ont jalonné ma vie…

J’ai réfléchi à ces signes qui me poussent à croire au Christ vivant et je me suis rendu compte qu’ils n’étaient pas très différents de ceux reçus par les amis de Jésus…

Une trace de pas à côté des miens dans les moments les plus difficiles de ma vie. C’est à dire la conscience d’une présence porteuse de paix.

Une voix intérieure qui m’a appelé par mon nom dans des moments de prière ou de silence.

Une parole de la Bible tout à coup éclairée et qui me parlait.

Une présence qui est devenue tangible dans une célébration de la cène.

Le témoignage de tant d’autres avant moi.

Autant de signes qui me font dire aujourd’hui :

 

 

 

Le Seigneur est ressuscité, il est vivant dans ma vie.

En lui la vie est plus forte que la mort

Le bien peut être vainqueur du mal

Le pardon peut dépasser l’offense

Il peut y avoir un lendemain à l’échec

Une percée lumineuse dans la nuit

 

Quelle belle espérance face aux ténèbres qui nous entourent et nous atteignent parfois !

 

Confession  de foi

 

Je crois en Dieu créateur et Père,

Je crois qu’il entend le cri des hommes

Malgré les apparences d’aujourd’hui je crois qu’il s’implique dans leur histoire

Je crois en l’amour fou de Dieu pour tous les hommes.

 

Je crois en Jésus le Nazaréen,

Il a connu l’exil et le rejet.

Il est mort par amour pour moi, pour chacun de nous,

Pour ceux qui sèment la mort et ceux qui en sont les victimes.

Je crois qu’Il est ressuscité et que sa vie triomphe du mal.

 

Je crois en l’Esprit Saint qui change le cœur des hommes,

Et me pousse à vivre dans l’Amour, la Paix et le Pardon.

 

Je crois que le peuple des chrétiens est appelé

A ne pas répondre à la haine par la haine

Mais à vivre et partager les valeurs de l’Evangile,

Pour que le monde ne désespère pas.

Amen

 

Prière

 

Merci Seigneur pour ta Parole porteuse de vie. Par elle tu nous rejoins au plus profond de notre être pour nous encourager, nous modeler, nous nourrir. Nous voulons ouvrir nos oreilles et nos cœurs pour la recevoir.

 

La peur de Pâques.     

 

 

Quand le sabbat fut passé, Marie, du village de Magdala, Marie, la mère de Jacques, et Salomé, achetèrent des aromates pour aller embaumer le corps de Jésus.

De fort grand matin, le premier jour de la semaine, elles viennent au sépulcre, alors que le soleil se levait.

Elles se disaient entre elles : « Qui nous roulera la pierre hors de l’entrée du tombeau ? » 

Et ayant levé les yeux, elles voient que la pierre est roulée ; or, elle était très grande.

Et étant entrées dans le tombeau, elles virent, assis à droite, un jeune homme, vêtu d’une robe blanche, et elles furent saisies de stupeur.

Il leur dit : « Ne soyez pas effrayées ; vous cherchez Jésus de Nazareth, celui qu’on a cloué sur la croix ; il est revenu de la mort à la vie, il n’est pas ici; voyez le lieu où ils l’ont déposé ».

Allez dire à ses disciples et à Pierre : Il s’en va devant vous en Galilée.

Là, vous le verrez, comme il vous l’a dit.

Elles sortirent et s’enfuirent loin du tombeau.

Elles étaient hors d’elles-mêmes, elles ne dirent rien à personne, elles avaient peur, car…                                                                                

Marc 16 : 1-8.

 

 

Cette finale courte de l’évangile de Marc ne dit presque rien de l’après-Pâques. Elle a donc interrogé les lecteurs de tous les temps. C’est pourquoi plusieurs longues finales, inspirées des autres évangiles furent ajoutées lors du IIème siècle.

Nous devons toutefois, aujourd’hui, admettre que cette finale courte de l’évangile de Marc a bien été voulue par l’auteur et se  termine par un petit mot grec de trois lettres [gar] que l’on traduit par  « car »!

Cette affirmation trouve ses arguments dans le fait que différents témoignages attestent que la plupart des copies des premiers siècles du christianisme présentaient cette finale courte et que beaucoup d’écrivains du monde gréco-romain terminaient leurs écrits en une finale abrupte.

Pour Marc, cette finale était surement suffisante pour dire la bonne nouvelle de la résurrection du Christ.

Mais, comment néanmoins prêcher la joie de Pâques quand on nous rapporte que les premiers témoins se sont enfuis à la vue du tombeau vide, qu’ils s’étaient mis hors d’eux-mêmes et avaient été habités par la peur au ventre!

Je vous invite donc à méditer ce matin cette finale de l’évangile de  Marc. Et, nous découvrirons que celle-ci suinte de toutes parts de l’annonce de la résurrection de Jésus-Christ et de la joie de Pâques.

 

Un bref rappel des événements précédents…

 

En écoutant quelques miettes du chapitre 15 de l’évangile de Marc.

 

 

Il y avait aussi des femmes qui regardaient à distance, et parmi elles Marie de Magdala, Marie la mère de Jacques et Salomé…

Joseph d’Arimathée [déposa le corps de Jésus] dans une tombe qui était creusée dans le rocher, il roula une pierre à l’entrée du tombeau. Marie de Magdala et Marie, mère de Jacques  regardaient où on l’avait déposé.

 

Quand le sabbat fut passé, Marie, du village de Magdala, Marie la mère de Jacques, et Salomé, achetèrent des aromates pour aller embaumer le corps de Jésus.

Marc 16.

 

 

Marc fait référence à trois mêmes femmes, après le silence du sabbat.

Elles avaient été les seules à suivre Jésus jusqu’à la croix, même, si elles regardaient de loin.

Elles avaient été les seules à suivre la dépouille de Jésus, emportée par Joseph d’Arimathée.

Elles avaient été les seules à assister au roulement de la pierre devant le tombeau.

 

 

De fort grand matin, le premier jour de la semaine, elles viennent au sépulcre, alors que le soleil se levait.

 

 

De fort « grand matin », le «premier jour de la semaine », « alors que le soleil se levait »…

Pourquoi tant de petits détails décrits par Marc, lui qui est connu comme un auteur avare de mots !

Pourquoi, si ce n’est, pour créer une mise en scène avec pour message  qu’un  monde nouveau vient de naître, en Jésus-Christ ressuscité. Et, à travers cette mise-en-scène, à travers ce décor installé, Pâques est proclamé!

 

 

 

Elles se disaient entre elles : « Qui nous roulera la pierre hors de l’entrée du tombeau ? »  Et ayant levé les yeux, elles voient que la pierre est roulée ; or, elle était très grande.

 

 

Pourquoi, les femmes se sont-elles mises en route, alors qu’elles connaissaient la réalité de la lourde pierre qui interdisait l’entrée du tombeau et dès lors l’impossibilité d’y entrer et de prodiguer les derniers soins au corps mort de Jésus ?

Pourquoi ?

Oui, pourquoi…Si ce n’est qu’elles sont vraisemblablement habitées d’un sentiment commun?

Si les disciples ont très vite disparu de la scène du drame, les femmes, quant à elles sont restées, car, elles croyaient peut-être que l’inéluctable n’était pas accompli.

Peut-être qu’une lueur d’espoir vivait toujours en elles, celle que la mort n’avait pas pu retenir leur Seigneur et leur maître.

 

 

Et étant entrées dans le tombeau, elles virent, assis à droite, un jeune homme, vêtu d’une robe blanche, et elles furent saisies de stupeur.

Il leur dit : « Ne soyez pas effrayées ; vous cherchez Jésus de Nazareth, celui qu’on a cloué sur la croix ; il est revenu de la mort à la vie, il n’est pas ici; voyez le lieu où ils l’ont déposé ».

 

 

L’image d’un être vêtu d’habits blancs signifie à ces femmes croyantes qu’il est un envoyé de Dieu. Si, cet homme ne leur dit pas son nom, il leur rappelle le passé récent : la croix, la mort, mais leur donne aussi une parole d’espérance.

 

 

Jésus de Nazareth, celui qu’on a cloué sur la croix ; il est revenu de la mort à la vie.

 

Ce n’est pas l’annonce du retour à la vie d’un être sous une forme éthérée, qu’elles reçoivent, mais l’annonce d’un homme qu’elles ont connu qui a pour nom, Jésus de Nazareth. Et, ce dernier a vécu le sort final de tout homme, il est passé par la mort,  mais il est revenu de la mort à la vie!

 

 

Il s’en va devant vous en Galilée. Là, vous le verrez, comme il vous l’a dit. Elles sortirent et s’enfuirent loin du tombeau. Elles étaient hors d’elles-mêmes, elles ne dirent rien à personne, elles avaient peur, car…

 

 

La relation de la fuite impromptue des femmes, du retournement total de leur personne, de l’impossibilité de dire quoique ce soit, ne peut que nous interroger!

Pourtant, de telles réactions de peur, de crainte, nous sont décrites par Marc, dans d’autres passages de son évangile, nous ne citerons qu’un seul exemple.

 

 

Survient un grand tourbillon de vent. Les vagues se jetaient sur la barque, au point que déjà la barque se remplissait. Et Jésus, à l’arrière, sur un coussin dormait. Ils le réveillent et lui disent : « Maître, cela ne te fait rien que nous périssions ? » Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence ! Tais-toi ! »

Le vent tomba, et il se fit un grand calme…

Ils furent saisis d’une grande crainte, et ils se disaient entre eux :

 

« Qui donc est-il, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »

Marc 4.

 

 

Ce miracle de Jésus est une manifestation d’autorité sur les éléments naturels, et, celle-ci détermine une grande crainte chez les disciples.

Pour décrire cette crainte, Marc utilise la même expression verbale en grec, que pour décrire la réaction des trois femmes.

Pourquoi, une telle réaction de peur, de crainte, face à cette manifestation miraculeuse ?

 

 

« Qui donc est-il, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »

 

 

Si cette grande manifestation miraculeuse atterre les disciples, c’est qu’ils découvrent leur maître sous des traits inimaginables.

Ils le suivaient depuis peu de temps, et pour eux, c’était un rabbi sortant de l’ordinaire, qui opérait des miracles, comme d’autres thaumaturges de cette époque, guérisons, exorcismes.

Mais, commander les forces de la nature, hisse leur maître à un tel niveau qu’ils prennent peur.

Peur de ne plus pouvoir le suivre, peur d’être dépassés dans leur tâche de disciple, peur de devoir le suivre sur des chemins inimaginables, inaccessibles.

 

Les trois femmes ressentent une peur semblable. Elles ne doutent pas de la parole de l’envoyé de Dieu, elles ne doutent pas de la résurrection de Jésus de Nazareth.

Leur peur au ventre, c’est celle de comment communiquer une telle nouvelle, comment être cru des disciples, car leurs paroles ne sont que des paroles de femmes, et, puis comment pourront-elles le suivre, sur quels chemins inconnus va t’il les entraîner ?

 

Les femmes sont appelées à se rendre en Galilée.

Nous sommes nous aussi invités à nous rendre en Galilée, non pas la Galilée géographique des femmes, mais celle de nos quotidiens sur nos chemins de vie.

 

Face à cette invitation, les femmes furent envahies par la crainte. Face à cette invitation, quelle crainte Pâques détermine t’il en nous?

Pour aller en Galilée, les femmes ont dû quitter le tombeau, les femmes ont dû s’en éloigner afin de pouvoir se mettre en mouvement.

Les femmes ont du s’éloigner de ce lieu de mort et abandonner les restes de leur vie passée.

Pour se mettre en marche, elles ne se sont appuyées que sur une seule réalité…le tombeau vide.

Pour se mettre en marche, elles ne se sont appuyées que sur une seule parole…celle de l’envoyé de Dieu.

 

Ce chemin vers un avenir inconnu c’est un chemin de conversion, de retournement, d’effacement de nos repères du passé.

Ce chemin vers un avenir inconnu, c’est le début de notre relèvement, le début de notre résurrection.

Relèvement, résurrection, traduction d’un même verbe grec.

 

Ce récit nous questionne quant à notre attitude face aux tombeaux que sont parfois nos vies.

Oui, quel est mon tombeau, quels sont mes tombeaux, ces lieux où je me terre, ces attitudes adoptées de repli où je m’enferme, ces deuils qui me paralysent, étant prostré dans la contemplation des désastres de ma vie, et, en me cachant du regard de Christ.

 

 

Et ayant levé les yeux, elles voient que la pierre est roulée… 

 

 

Oui, quels sont mes tombeaux, ces lieux où je contemple mes ténèbres, en oubliant de lever les yeux vers Celui qui est la lumière du monde, l’origine de mon relèvement, de ma résurrection, de ma recréation.

 

Entrer en Galilée, c’est aussi entrer dans une démarche que Paul nous indique dans sa première lettre aux Corinthiens.

 

 

Je vous rappelle, frères, l’Evangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu…Je vous ai transmis en premier lieu ce que j’avais reçu moi-même : Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures. Il a été enseveli, il est ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures. En tout dernier lieu, il m’est aussi apparu, à moi l’avorton…

 

 

Paul a vécu sa grande rencontre avec le Christ sur le chemin de Damas, en une vision qui l’a terrassé. Pourtant, il n’appuie pas dans un premier temps son témoignage sur le vécu de sa rencontre avec le Christ.

Pour témoigner de la mort du Christ et du but de celle-ci, il se réfère aux Ecritures.

Pour témoigner de la résurrection du Christ, il bâtit sa vérité sur les Ecritures.

S’il se réfère à son vécu sur le chemin de Damas ce n’est qu’en second lieu.

 

C’est dire que nos chemins de Galilée sont à trouver avant tout  dans les évangiles.

 

A travers la fin abrupte de son évangile, Marc nous invite donc à relire son évangile, mais, en étant habité de l’espérance de la résurrection du Christ.

 

Bon chemin de Pâques au quotidien!

 

Cène 

 

Après la résurrection, la découverte du tombeau vide, la rencontre fugace avec Jésus à Jérusalem, l’évangéliste Jean nous raconte que Pierre et ses amis sont retournés à leurs occupations quotidiennes et notamment à la pêche.

Alors qu’ils rentrent bredouilles au petit matin un homme qu’ils ne reconnaissent pas d’emblée les attend sur la plage. De loin il les appelle à jeter le filet à droite du bateau, ce qu’ils font et ils ressortent un filet plein à craquer alors ils se souviennent et Pierre reconnaît à ce moment même en cet homme  le Seigneur qui a déjà accompli cela pour eux avant sa mort, encore un signe ! Ils rejoignent la plage et retrouvent Jésus qui les attend avec un feu et un repas «  venez manger » leur dit-il. Il a là de quoi les nourrir et les réchauffer.

Ce repas n’est pas sans nous rappeler celui que Jésus a institué avant sa mort et que nous allons prendre ensemble.

Nous arrivons autour de cette table comme les disciples sur la plage avec nos joies, nos labeurs, nos inquiétudes face à l’avenir, nos échecs parfois et le Seigneur ressuscité est là, il nous attend. Il veut nous réchauffer par le feu de son Esprit, nous nourrir de sa Présence et par ce repas nous restaurer pour continuer le chemin.

En partageant le pain et le vin, nous nous souvenons de sa passion et de sa mort, c’est-à-dire de l’amour donné jusqu’à l’extrême mais nous proclamons aussi sa résurrection et la venue de son royaume.

 

Envoi 

 

Le Seigneur ressuscité nous a rejoints ce matin par son Esprit, par sa Parole par ce repas partagé. Il nous attend maintenant dans notre quotidien pour nous y accompagner et nous envoyer vers nos frères porter cette bonne nouvelle de la résurrection et l’espérance d’une vie plus forte que la mort !